salon du livre 2008

Formules, ses livres et ses revues,
Formules et FPC Formes Poétiques Contemporaines,
seront présents au prochain Salon du Livre de Paris
du Vendredi 14 mars au Mercredi 19 mars 2008
au Parc des Expositions de la Porte de Versailles
Hall 1, stand G65 (Stand de la Région Île-de-France)

Horaires du Salon :
Vendredi 14 mars : 9 h 30 - 19 h
Samedi 15 mars : 9 h 30 - 20 h
Dimanche 16 mars : 9 h 30 - 20 h
Lundi 17 mars : 9 h 30 - 18 h 30 (Journée professionnelle)
Mardi 18 mars : 9 h 30 - 22 h (Nocturne)
Mercredi 19 mars : 9 h 30 - 17 h

Pour contacter le responsable pendant le déroulement du Salon :
Bernardo Schiavetta 06 61 17 17 45


     
 


PROCHAINES PARUTIONS

FPC n° 5-6 « Formes de la poésie traduite » à l'Automne 2008
Voir l'appel à communications sur Fabula

Formules n° 12 « Le Sonnet Contemporain » en Mai 2008

Toute commande postale avant parution de l'un de ces numéros 2008
(chèque de 25 euros port compris pour la France, 30 euros Europe, 35 euros pays extra-européens)
donnera droit à l'envoi immédiat gratuit de l'une de nos autres publications
(livres et revues figurant sur les sites Formules et FPC )
à l'exception des numéros épuisés de Formules (1 au 6)


 

Nous rappelons à nos lecteurs que FORMULES et FPC organisent le IIeColloque Formules de Cerisy au CCIC (château de Cerisy-la-Salle), du 11 au 18 juillet 2008 . Le séjour en pension complète est ouvert aux auditeurs qui voudraient profiter de la vie de château en plus des conférences et débats.
Prix spéciaux pour les étudiants. Nous contacter.
Le CCIC se trouve en Normandie



La forme et l’informe dans les créations de notre temps

Notre colloque traitera de la forme et l’informe dans les domaines littéraires et artistiques aux époques moderne et contemporaine.
Dans le domaine de la stylistique littéraire, la réflexion sur la forme, au sens néo-rhétorique du terme, a été centrale pendant l’embellie structuraliste, héritière du formalisme russe. Actuellement, elle est passée à l’arrière plan, sauf dans certains cas, comme l’étude de ces règles textuelles hors normes que sont les « contraintes », poursuivie depuis 1997 par la revue Formules, co-organisatrice du Colloque.

L’intérêt actuel pour la question de l’informe, dont témoignent des projets littéraires comme la Revue de littérature générale (1995-1996, directeurs : Olivier Cadiot et Pierre Alféri) ou l’exposition « L’informe : mode d’emploi » à Beaubourg en 1996 (commissaires : Rosalind Krauss et Yves-Alain Bois), témoigne de manière paradoxale d’un souci comparable, même si les réponses avancées, parfois iconoclastes, ne vont pas dans la même direction.

En esthétique et en histoire de l'art, une tradition bien ancrée a installé une conception perdurable de la forme, moment ou état nécessaire des œuvres d'art. Les problématiques modernes de la forme ne se posent pas avant le romantisme et elles sont actuellement éludées, voire oubliées. Du « formalisme » de Konrad Fiedler à celui de Heinrich Wölfflin, de la « forme signifiante » du critique Clive Bell au formalisme de Clement Greenberg, des relations du matériau et de la forme chez Adorno à la théorie de la « formativité » de Luigi Pareyson, du Pathos Formel d'Aby Warburg aux travaux récents de Georges Didi-Huberman sur la forme et l'informe, les réflexions semblent ne pas manquer, et même se renouveler. Force est de constater qu'il n'en est pas vraiment ainsi, surtout lorsque l'on s'attache aux productions artistiques et critiques des trente dernières années : les questions de forme sont rarement évoquées pratiquement et théoriquement.

Si toute œuvre se donne et apparaît nécessairement dans et avec une forme, comment expliquer une telle occultation ou une telle suspension ?
L'incroyable multiplication des formes artistiques dans l'art moderne et contemporain, ainsi que dans la création poétique au sens large (littérature numérique, roman expérimental, poésie sonore, visuelle, etc.) pourrait sans doute rendre compte du présent contexte. Toutefois, la multiplicité même de ces réalisations entraîne justement le risque d’effacer la problématique de leur principe commun, la forme. Ce serait un paradoxe : les formes sont si nombreuses qu'elles sont résorbées, dépassées par d'autres questions (contenus, enjeux socio-économiques et politiques, art pour l'art....).

Dans ce colloque, nous souhaitons donc réaffirmer la prépondérance de la problématique de la forme dans la création moderne et contemporaine, et continuer d'en analyser les implications et développements possibles.

 
 

COMPTES-RENDUS DE LECTURE n°9


Georges Perec ou le dialogue des genres
Michel Sirvent, 2007, éd. Rodopi, Amsterdam - New York, 230 p.

L’ouvrage est introduit par une vue d’ensemble de l'œuvre de Georges Perec (et de sa réception critique), où se trouve mise en relief la diversité des genres, des registres et des stratégies d’écriture. Cette pluralité est longuement analysée : Georges Perec, se comparant à un paysan, déclarait cultiver plusieurs champs, les quatre majeurs étant le sociologique, le ludique, le romanesque, l’autobiographique.

Dans cette perspective, W ou le souvenir d’enfance devient un « livre-clé ». M. Sirvent décrit avec une grande minutie le péritexte du livre et interroge, en relation avec ce dernier, le caractère surprenant de W, à la fois autobiographique et fictionnel. Il étudie l’aspect compositionnel du « récit » (c’est ainsi que l’édition annonce W) et les divers parcours de lecture que son montage suscite. Il le place pour cela dans un réseau d’autres écrits auxquels ses caractéristiques sont confrontées (récits « autobiographiques » de C. Simon, A. Robbe-Grillet, R. Barthes ou W. Faulkner).Avec le renouveau autobiographique des années 70 et 80, W s’inscrit dans le contexte de la « Nouvelle Autobiographie ».

Le chapitre VII, intitulé « Lisibilité du texte contraint / lecturabilité des contraintes », élargit la problématique à l’ensemble de l’œuvre de Perec sur les diverses et contradictoires stratégies de lecture provoquées par la variété des écritures à contraintes qu'il propose à travers ses livres. Le propos de M. Sirvent n’est à aucun moment d’établir une fresque historique, encore moins d’étudier « l’auteur et l’œuvre ». Son étude est résolument théorique. Toutes les confrontations textuelles sont au service d’une recherche de catégories théoriques, outils intellectuels devant permettre de reconnaître, de distinguer, de définir ce dont les écrits, tous les écrits, sont faits. Elle manifeste une volonté de précision, de cohérence, même d’exhaustivité. Par reprises et retours, avancées successives, des citations parfois se dévoilant peu à peu, ou révélant peu à peu leurs interprétations possibles, elle donne au lecteur l’impression d’une découverte progressive. C’est une interrogation serrée, constante, opiniâtre. Un certain vocabulaire technique se forge ce faisant. Mais la concentration, un peu austère, est alimentée et vivifiée par une véhémence masquée dont l’exclamation parfois surgit. Ainsi contre une certaine critique perecquienne : « On ne compte plus les études, les analyses qui, au bout du compte et au bout des textes, ramènent inlassablement à la disparition des parents (la guerre, la déportation, Auschwitz), la judéité perdue puis retrouvée. Au Perec autobiographe, ethnographe, lipographe, ludique, sémioticien, oulipien, hyperréaliste, structuraliste, lettriste, cruciverbiste ou parodiste, à la pluralité multiforme d’une aventure, on oppose, monologique, le laminoir biocentrique. »

Il s’agit, on le voit, de mettre en discussion une critique traditionnelle qui circonscrit parmi l’ensemble de l’Écrit ce qui appartient à un « scripteur » donné et ne veut que retrouver, derrière ce que l’on appelle « son œuvre » et qui devient un masque, l’identité de l’auteur. La nouvelle place donnée, au contraire, à l’espace textuel conduit à réfléchir sur un aspect longtemps négligé de la poétique perecquienne : la dimension scriptographique. Celle-ci n’est plus perçue comme une composante externe et contingente (paratextuelle) mais participe pleinement de la textualité de l’œuvre. L’ouvrage, partant d’un bousculement des genres, visible dans l’œuvre de Perec, W en particulier, plaide pour un franchissement général des pratiques cloisonnées de lecture, d’écriture, de critique. Il nous oblige à réviser nos certitudes, à revenir sur nos coutumières « clôtures », demande — avec Perec — « que le livre soit quelque chose d’ouvert, pas de fermé ». Autant dire que cette étude intéresse les perecquiens, les amateurs du genre « autobiographique », mais aussi au-delà quiconque se soucie d’une réflexion sur l’Écrit.

Michel Sirvent, professeur à l’Université de North Texas, a déjà publié, en 2001, un ouvrage consacré à Jean Ricardou, Jean Ricardou (de Tel Quel au roman textuel) (Rodopi). Il est l’auteur de très nombreux articles et chapitres d’ouvrages relatifs essentiellement au roman contemporain, aux écritures contemporaines.

Jany Berretti

La Traductière, revue franco-anglaise de poésie et art visuel. « Sculpture sur prose / Prose sculpture », numéro 25, année 2007, 180 p.

PRIÈRE D'INSÉRER : Ce numéro a été conçu pour les 25 ans de la Traductière et les 30 ans du Festival-franco-anglais de poésie, éditeur de la revue. Il contient des poèmes exclusivement avec des mots de textes en prose, prélevés dans l'ordre d'apparition, et des œuvres graphiques créées à partir d'images de la presse, de la publicité, de paysages urbains… considérés comme étant la prose de l'artiste. D'où l'appellation de « sculpture sur prose » : comme le sculpteur respecte la fibre du bois ou les veines du marbre, les poètes ont respecté le tissu du texte choisi, et les artistes le contenu de l'image d'origine.

En tout, 81 poètes et 50 artistes du monde entier ont participé à ce numéro, dont la formule originale connaît un succès tel que l'exposition qui en est issue, avec les poèmes en version bilingue et les œuvres graphiques accompagnées de leur image d'origine, est en train de suivre un itinéraire la menant notamment, après Paris, de Bucarest à Fougères, de Liège à Aldeburgh, Toronto et Montréal, puis de Namur à Bruxelles et Melbourne en 2008.

La poésie. Textes choisis & présentés par Hugues Marchal,
« Lettres », GF Flammarion, 2007.

I. Plaisirs et puissances du verbe
II. Du vers au divers
III. Le propre du poème
IV. Détours et déroutes du sens
V. Travail et trouvaille


Corpus : Aristote Baudelaire Du Bellay Boèce Boileau Breton Chateaubriand Claudel Les Fatrasies d'Arras Genette Hegel Horace Houdar de la Motte Hugo Jakobson Kac Kant Labé La Faye Lamartine Lautréamont Leopardi Primo Levi Lucrèce Malherbe Mallarmé Marbeuf Marmontel Michaux Ovide Peletier Platon Poe Ponge Pope Prigent Mathurin Régnier Rimbaud Ronsard Rousseau Sartre Schlegel Mme de Staël Tzara Valéry Verlaine Vida

Vade-Mecum : Circonstance Didactique (poésie) Dramatique Épopée Ethnopoétique Formes fixes Lyrisme Métaphore Muses Opacité Oralité Récit Rythme Satire Ut pictura poesis Versification

Introduction, choix de textes, commentaires, vade-mecum et bibliographie par Hugues Marchal.

 

 
 
Formules — 79 rue Manin, 75019 PARIS FRANCE